samedi 17 janvier 2009

DES CYCLAMATES À L'ASPARTAME

Dans le Canadian Journal of Public Health de septembre 1970, on apprend pourquoi les Aliments et Drogues d'Ottawa ont recommandé la mise au ban partielle des cyclamates, une sorte de sucre artificiel, après les avoir cautionnés durant plusieurs années. Dans cette publication, on lit qu'à la suite de trop courtes expériences en laboratoire, qui ont suivi la découverte des cyclamates, rien ne pouvait laisser prévoir qu'ils étaient dangereux. Puisque l'on ne savait rien ou à peu près, de leurs effets sur le corps humain, on a présumé qu'ils étaient inoffensifs et permis leur apparition sur le marché. Cependant, après plusieurs années, on a découvert qu'ils produisaient des cassures sur les chromosomes et que ces cassures pouvaient provoquer des malformations. Par surcroît, on a constaté qu'ils étaient cancérigènes. Ce fut la mise au ban.

Dans bien des cas, on a remplacé les cyclamates par la saccharine, un autre sucre artificiel, dérivé du toluène et popularisé durant la dernière guerre, un sucre qu'on croyait aussi inoffensif.

Il fallait s'y attendre, des cyclamates et de la saccharine nous sommes passés à l'aspartame. L'usage de ce dernier sucre artificiel s'est répandu comme une traînée de poudre avec l'arrivée des boissons sans calorie (diète).

En 1974, le brevet accordé par les États-Unis pour l'aspartame a été retiré car de nouvelles études indépendantes avaient démontré qu'il détruisait les cellules du cerveau des animaux de laboratoire.

L'aspartame est aujourd'hui contesté par une multitude de groupements de citoyens, comme l'ont été les cyclamates et la saccharine. Un coup décisif vient d'être porté contre l'aspartame par Sylvie Simon, dans le magazine Santé et Alimentation.

Pourtant, l'Agence européenne de Sécurité des Aliments réaffirme l'innocuité de l'aspartame, tout comme l'ont fait les experts de l'Organisation Mondiale de la Santé et de l'Organisation Mondiale pour l'Alimentation et l'Agriculture. Or, selon l'article de Sylvie Simon, il est bien connu, dans le milieu scientifique, que si toutes les études financées par l'industrie affirment l'innocuité de l'aspartame, 92% des études indépendantes menées sur fonds publics prouvent le contraire. On peut donc ainsi constater que les instances de santé se fient plus volontiers aux déclarations des industriels qu'aux études des scientifiques indépendants.

L'aspartame se retrouve dans plusieurs milliers de produits alimentaires: biscuits, yaourts, vitamines artificielles, chewing-gum sans sucre, boissons gazeuses, vaporisateurs de menthe et même de nombreux médicaments.

L'un des principaux arguments de l'industrie est que les composants de l'aspartame se retrouvent dans plusieurs produits naturels et sont dès lors sans danger. Ce raisonnement est parfaitement grotesque car l'aspartame est principalement constitué de méthanol.

Le méthanol (alcool méthylique) est extrêmement toxique. Il est vrai qu'il est présent dans certains fruits et légumes, cependant on ne trouve jamais de méthanol dans les produits naturels sans qu'il y ait simultanément de l'éthanol et de la pectine qui empêchent le méthanol d'être métabolisé en formaldéhyde et en acide formique, tous deux des toxines mortelles.

L'aspartame, chimiquement instable, devient un poison qui peut être mortel à court terme lorsqu'il est exposé à des températures excédant 30 degrés centigrade, bien que la FDA ait approuvé son usage dans la cuisson en 1993.

Nous sommes bien mal pris. Depuis Dossier Pollution rien n'a changé. Ou, plutôt, tel que prédit, on continue la course aux substituts tout aussi sinon plus toxiques. Un bel avenir nous attend!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire